[FR] Lecture recommandée

Un auteur que j'aime bien, mais dont on parle rarement me semble-t-il, c'est Jean Giono. En 2004/2005, son « Un roi sans divertissement » était sur le programme de littérature des Littéraires Terminales et je pense encore aujourd'hui à ce livre avec un petit « iih », ce qui est bon signe.
Giono, c'est un auteur qui vient de la Provence il écrit souvent à propos de la nature et de la Provence, mais « Un roi sans divertissement » se déroule par contre dans les montagnes, non très loin de Grenoble, en pleine neige. Pour moi, qui aime la montagne et la neige, c'est un très bon fond de toile.

L'histoire (en très court, car je n'aime pas quand on dit trop sur un livre) : chaque hiver, dans un petit village, des hommes commencent à disparaître dès que la première neige tombe. La seule trace qui reste, ce sont quelques gouttes de sang.

Le titre de cette oeuvre est bien sur intéressant. Afin de comprendre l'oeuvre, il faut nécessairement savoir d'où vient l'expression, « un roi sans divertissement » et ce que cela veut dire. C'est bien sur Blaise Pascal (1623-1662) qui est la source de la fameuse citation « Un roi sans divertissement est un homme plein de misères » qui se trouve dans son « Les Pensées », et la signification est peut-être assez évidente ?
Je conseillerais d'ailleurs quiconque de feuilleter un peu « Les Pensées » de Pascal, il y a beaucoup de sagesse dans ce qu’il dit. Parfois.


Un extrait du livre peut-etre ?

Je n'ai, comme bien vous pensez, jamais goûté le sang de personne; et aussi bien je dois vous dire que cette histoire n'est pas l'histoire d'un homme qui buvait, suçait, ou mangeait le sang (je n'aurais pas pris la peine, à notre époque, de vous parler d'un fait aussi banal), je ne veux pas parler du goût (qui doit être simplement salé), je veux dire qu'il est facile d'imaginer, compte tenu des cheveux très noirs, de la peau très blanche, du poivre de Marie Chazottes, d'imaginer que son sang était très beau. Je dis beau. Parlons en peintre.