Friday, July 3, 2009

L'arabe et moi.

Il n'y a pas très longtemps, j'ai voulu organiser mes documents hongrois. Ces derniers ans, j'ai un peu perdu mon sens d'organisation : je mets mes papiers un peu partout sans ordre, dans des tas qui grandissent sans cesse. Auparavant, en revenant de la France, je tenais tout en ordre, dans des classeurs bien structurés. Donc, l'autre jour, j'ai de nouveau senti le besoin de retrouver cet esprit maniaque de ma jeunesse. Je suis allée regarder dans ma bibliothèque afin de trouver quelque chose correspondant à mes besoins, et je me suis dit que vu l'échec qui était mes études de l'arabe, mon beau classeur d'arabe pourrait bien sûr devenir classeur de hongrois ! J'ouvre le classeur et je suis immédiatement déprimée. Là-dedans se trouvent des centaines de feuilles pleines de notes (beaucoup plus que dans mon classeur de russe que je n'utilise plus depuis deux ans), d'explications, de conjugaisons, etc. Je me souviens vaguement d'un travail énorme sur cette langue, et qu'en est-il du résultat aujourd'hui ? Absolument rien, peut-être même moins que rien. Comment est-ce même possible ?

L'arabe et moi. Histoire d'échec, d'amour malheureux... Mon problème avec l'arabe, c'est en fait que je veux l'aimer, mais je n'y arrive pas vraiment. Ce n'est donc pas super étonnant que j'ai arrêté de l'étudier il y a deux ans, tandis que j'ai continué avec le russe (après une pause de six mois, mon premier temps en Norvège avec trois boulots et un nouveau copain), dont je ne me lasse jamais. J'aime la langue arabe en soi, c'est une langue très intéressant grammaticalement. Je n'aime pas, par contre, le son de la langue, ni vraiment la culture arabe. Si j'avais été un homme, j'aurais déjà été capable de parler la langue, mais malheureusement, je n'en suis pas un... Alors quand j'ai vu toutes ces feuilles, je me suis dit pour de vrai, « si je recommençais... ? » et je n'y pense pas pour la première fois ; cette idée me vient en esprit quelquefois chaque an. Quand j'écoute Mira Awad j'ai vraiment envie de l'apprendre ; quand j'entends mes clients au travail, ce n'est plus le cas... Et d'ailleurs, pourquoi faut-il toujours que je m'intéresse aux langues les plus compliquées ? L'arabe, me semble-t-il, ne me paraîtrait plus aussi difficile maintenant qu'à l'époque, quand je ne savais pas encore très bien la grammaire russe, mais quand-même...

No comments:

Post a Comment